Légendes Mystiques - Chapitre 2

          Tout n'allait pas se passer comme prévu...

          8 Avril 1738 – Depuis l'altercation, ils s'en était écoulé du temps. Esmée semblé avoir changé – du moins je le pensais – Mina était toujours aussi folle et Rosalie toujours aussi réservée. Cette journée a été mémorable. L'armée est venu nous prévenir et nous demander si nous avions vu un quelconque animal sauvage s'attaquer aux humains. En effet, cela faisait quelques semaines que l'on retrouvé des cadavres de corps humains avec des morsures au cou ou au poignet. Ces cadavres avaient deux points communs : tous, se situaient autour du collège et tous faisaient partie du collège. Professeur, élèves, se faisaient tués. Il n'y avait qu'UNE seule personne pouvant faire ces crimes : Esmée. Cela faisait quelques temps que je ne la voyais plus rentrer chez elle par le chemin habituel.

          Le soir même je décidais de passer chez elle pour voir si elle y était. Arrivée chez elle, je découvrais la porte entrouverte. Je décidais alors d'y rentrer. Et là, horreur... Des cadavres s'amoncelait de partout. On ne pouvait plus passer sans en écraser un ou deux. Non seulement elle chassait sans cesse, mais en plus elle les laissait n'importe où, que ce soit chez elle ou en pleine nature. N'importe qui pouvait les voir et se douter de quelque chose. Elle risqué de nous dévoiler au grand jour. J'avais décidé je l'attendre patiemment chez elle, jusqu'à ce que Madame rentre. J'avais attendu deux heures et trente et une minutes précisément avant que Madame ne se manifeste. Elle était surprise de me trouver chez elle, mais j'avais supposé qu'elle avait compris pourquoi. C'est alors qu'elle me dit :

   « Je peux savoir pourquoi tu viens fourrer ton nez dans MES affaires ?

 - Pardon ? Désolé de te dire ça, mais tu risques de nous dévoiler face aux humains ! C'est un tout p'tit peu normal que je m'inquiète.

 - Et alors ? Ça te dérange ? Tu as peur ?

 - Non j'ai pas peur mais oui ça me dérange. On risque de nous traquer et de nous tuer ! T'en es consciente ?

 - Oui, je sais, me sortit-elle sereinement.

 - Bon, d'accord. Ça te fait rien d'être – peut-être – tuée par des humains qui sont des êtres inférieurs ? Pour moi c'est un déshonneur ! »

          Effectivement, en tant qu'être inhumain et en tant qu'ange, l'honneur pour moi était – et l'est toujours – important. Elle, n'en avait rien à faire, puisqu'elle ne vivait que parce qu'elle n'avait pas le choix. Moi je voulais vivre pour vivre. Vivre pour dominer, pour régner sur la planète et devenir Archange comme mon père.

   « Puisque tu le prends comme ça, je te laisse dans tes embrouilles. Mais ne t'avise pas de m'y emmener moi aussi. »

          Je commençais à partir lorsqu'elle m'interpella et me demanda :

   « Pourquoi ton pouvoir serait-il supérieur au mien ?

 - Pour la simple raison que je suis du croisement d'un vampire et d'un Archange.

 - Toi ? Croisement d'un Archange et d'un vampire ? Je n'y crois pas une seconde.

 - C'est pourtant la vérité. Ce qui fait de moi un ange. Les anges sont un rang au-dessus des vampires. Ne l'oublie pas. »

          Cette fois-ci j'étais parti pour de bon. Je rentrais chez moi, plus que très énervé par le comportement de cette fille. On avait peut-être que 12 ans toutes les deux, mais on était doté d'un fort caractère qui pouvait nous nuire si elle n'arrêtait pas ses conn... bêtises.

          Quand je suis rentré, j'ai eu la surprise de voir mon père. Pour une fois, il arrivait au bon moment. Voyant ma mine dépitée et énervée, il me demanda de suite ce qui se passait. Je lui ai tout raconté.

          Quelques jours plus tard – Esmée arrivait à grands pas vers moi, très énervée. Elle m'emmena à part, un peu plus loin du collège.

   « Alors comme ça on a tout raconté à Papa ?

 - Très drôle ! Je suis en droit de faire ce que je veux non ? Je te rappel, que je peux faire ce que je veux de toi. Ça va être dur de me contredire.

 - N'abuse pas de ton pouvoir ! C'est déjà une injustice de se trouver à plus fort que soit, alors n'en abuse pas. Ne te crois pas plus forte que ce que tu es réellement. »

          Cette phrase fut une offense pour moi et ma famille.

   « La phrase que tu viens de dire tu la paieras, un jour ou l'autre. »

          Après cette courte altercation, je repris le chemin des cours et lorsque je m'apprêtais à rejoindre Mina et Rosalie, elle me barra la route. Je voyais Mina et Rosalie – situées à côté de l'entrée – qui nous regardaient avec des yeux interrogateurs.

          Depuis quelques temps, elles se posaient des questions à propos des rapports que l'on entretenaient Esmée et moi. J'étais sûre qu'elles se doutaient de quelque chose. Il fallait leur dire, tout en les contraignant au silence. Esmée continuait à me barrer la route, mais plus pour longtemps. Je concentrais toute ma force sur ses pensées, pour pouvoir contrôler ce qu'elle allait faire. Résultat : je lui contraignit de me laisser passer – ce qu'elle fit – et en même je lui tordit son estomac. Elle s'écroulait par terre, tordu en deux et moi je riais intérieurement.

   « Je t'avais dit que tu paierais tes mots... »

          C'est alors que je me rendis compte que ses parents devait être de jeunes vampires, pour avoir une fille aussi faible. Ils avait dû être vampirisé deux ou trois ans avant que sa mère ne tombe enceinte d'Esmée. Si ils avaient été vampirisés deux ou trois siècles – voir même un – avant qu'ils eût Esmée, cela aurait pu la rendre plus forte face à cette « petite » attaque. De toute façon peu m'importait, pour l'instant elle souffrait le martyre. Seul ça, pour moi, pouvait compter.

          Mina et Rosalie me regardait, inquiètes. Je leur dit qu'Esmée méritait ce qu'elle avait. Cependant, ça ne les rassurait pas du tout... Il fallait vraiment leur dire, mais cela ne dépendait pas que de moi. Cela dépendait aussi d'Esmée...

Et voilà le 2ème !!! Certes, il parle beaucoup d'Esmée et de ces cadavres, mais c'est très important pour la suite...